En attendant les plaidoiries, Diendéré et Zagré ne viendront pas témoigner
Tribunal Militaire de Ouagadougou |
L’audience publique du procès Madi
Ouédraogo et 28 autres a repris dans la matinée du jeudi 12 janvier 2017 dans
la salle d’audience de la Justice militaire. Le tribunal ayant rejeté la demande de comparution des généraux, les plaidoiries et les réquisitions
ont été renvoyées au lundi 16 janvier 2017.
Poursuivis
pour association de malfaiteurs et/ou détention illégale d’armes et de
munitions, les 28 accusés ont tous été interrogés à la barre pendant plusieurs
jours. Puis, dans la journée du mercredi 11 janvier 2017, après avoir
auditionné 2 témoins, le tribunal a procédé à la présentation des pièces à
conviction avant de renvoyer la poursuite du procès le jeudi 12 janvier 2017 à
8 heures. Avant la suspension de la veille, le président du tribunal militaire
avait pris le soin d’informer les parties de la substance d’une question
subsidiaire. Il s’agit de savoir si les faits reprochés aux accusés peuvent être
qualifiés de complot militaire, tels que prévus et punis dans les dispositions
de l’article 190 du code de la Justice militaire. Ainsi, il a invité les
parties à prendre en compte cette question dans leurs réquisitions et
plaidoiries. Enfin, il avait suspendu la séance et renvoyé la reprise à hier
jeudi 12 janvier 2017 à partir de 8 heures.
A
l’ouverture hier matin, les avocats de la défense, par la voix de maître Armand
Poda, ont présenté deux requêtes auprès du tribunal. Premièrement, ils ontsouhaité la comparution non seulement des généraux Pingrenoma Zagré et GilbertDiendéré, mais également du soldat Ido Claude qui, aux nouvelles, se trouverait
au Mali pour une mission de maintien de la paix. La seconde requête demandait davantage
de temps pour mieux préparer leurs plaidoiries, notamment concernant la
possible requalification des faits en complot militaire. A ces demandes, le parquet a donné son avis. Il
ne s’oppose pas à la comparution des généraux, mais estime que matériellement
il est difficile de faire venir le soldat Ido Claude avant un mois. Aussi le
ministère public a-t-il donné un avis favorable à la demande de temps
supplémentaire. Cependant, en lieu et place des soixante-douze heures sollicitées
par la défense, l’accusation propose 48 heures. A partir de cet instant, le président
suspend la séance pour délibérer sur les demandes.
A la reprise, le président Seydou Traoré annonce
le rejet de la demande de comparution, au grand dam de la défense. Selon lui,
la comparution des personnes suscitées n’est pas nécessaire à la manifestation
de la vérité. Pour ce qui est de la demande de renvoi, le tribunal n’y a pas
trouvé d’inconvénient. De ce fait, il a décidé de suspendre l’audience et de
renvoyer sa reprise au lundi 16 janvier à partir de 8 heures. Cela, en vue de
permettre aux parties de préparer efficacement leurs réquisitions et
plaidoiries.
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