Madi Ouédroago, Mahamadi Zallé et Ladji prennent 15 ans ferme
Le procès Madi Ouédraogo et 28 autres
devant le tribunal militaire s’est terminé, hier mercredi en fin de soirée.
Parmi les 29 poursuivis, finalement 20 sont condamnés à des peines d’emprisonnement
ferme.
Après plusieurs jours de débats contradictoires
dans la salle d’audience de la Justice militaire, le tribunal a livré son
verdict. Les débats se sont clos à la mi-journée, après la plaidoirie de maître
Traoré Michel pour ses 4 clients.
Aussitôt
cette ultime plaidoirie terminée, Seydou Traoré, président du Tribunal, a
rappelé les questions auxquelles les juges devaient répondre pendant le
délibéré, avant de suspendre. Ainsi, il s’agissait de déterminer si les accusés
étaient coupables des faits à eux reprochés. En outre, les juges devaient se
prononcer sur une question subsidiaire relative aux faits de complot
militaire. Après
plusieurs heures de délibéré, la séance a repris dans la soirée peu avant 22
heures. Le président annonce quelques décisions avant le verdict.
Décision du tribunal
La première
décision prise se résume au fait que le tribunal s’est dit compétent à
requalifier les faits reprochés aux accusés. Ainsi, les faits d’association de
malfaiteurs ont été requalifiés en complot militaire. La seconde décision
concerne la pièce i 150. Le tribunal a
en effet décidé de retirer la retranscription d’un enregistrement supposé être
celui d’une réunion tenue chez le caporal Madi Ouédraogo le 19 décembre 2015. L’on
se rappelle que tout au long du procès, les avocats avaient plaidé pour le
retrait de cette pièce.
Le
tribunal déclare tous les accusés non coupables des faits d’association de
malfaiteurs , pour infraction non constituée pour certains et au bénéfice
du doute pour d’autres.
Relativement
à la détention illégale d’armes et de munitions, le tribunal déclare Guira Sibiri
Gilbert et Mamboné Alexis non coupables au bénéfice du doute ; Gansoré
Wendwaoga Jean Charles non coupable pour infraction non constituée. En
revanche, Sanou Bakary, Sawadogo Ousmane, Haro Attina, Zallé Mahamadi,
Ouédraogo Cheick Alassane et Yiougou abdoul aziz ont été déclaré coupables.
Madi
Ouédraogo, poursuivi pour complicité de détention illégale d’armes à feu et de
munitions a été déclaré non coupable pour infraction non constituée.
Relativement au complot militaire, les uns ont été acquittés alors que d’autres ont été déclarés coupables. Gansoré Jean Charles, Sawadogo Ousmane, Kaboré Thierry Ghislain, Sanou Ibrahim et Patrice Coulibaly sont déclarés non coupables pour infraction non constituée. Yiougou Abdoul Aziz, Poda Ollo Stanislas Silvère, Sanou Ali et Zouré Boureima sont déclarés non coupables au bénéfice du doute.
Relativement au complot militaire, les uns ont été acquittés alors que d’autres ont été déclarés coupables. Gansoré Jean Charles, Sawadogo Ousmane, Kaboré Thierry Ghislain, Sanou Ibrahim et Patrice Coulibaly sont déclarés non coupables pour infraction non constituée. Yiougou Abdoul Aziz, Poda Ollo Stanislas Silvère, Sanou Ali et Zouré Boureima sont déclarés non coupables au bénéfice du doute.
A
contrario, sont déclarés coupables, Ouédraogo Madi, Zallé Mahamadi, Ouédraogo
Cheick alassane dit Ladji, Diéssongo Soumaila, Yerbanga Marius, Coulibaly
Dramane, Sana Ousmane, Sanou Bakary, Bassolé Fulgence, Bontogo Yemdaogo,
Kientega Pascal, Ouédraogo Moussa, Tamboura Sékou, Bado Armand, Ouoba Bapandi,
Mamoné Alexis, Kondé Loba, Haro Attina.
Des peines de 6 mois à 15 ans
Sawadogo
Ousamne et Yiougo Addoul Aziz s’en tirent avec 6 mois fermes chacun. Les
cerveaux, Madi Ouédraogo, Alassane Cheick Ouédraogo et Madi Zallé, sont
condamnés à 15 ans de prison ferme chacun. Le reste des accusés reconnus
coupables de complot militaire eux, prennent 10 ans fermes chacun.
Un pourvoi en cassation en ligne de
mire
A
la fin de la séance, les avocats ont, devant la presse, exprimé leur déception.
Ils estiment ne pas comprendre la sévérité du verdict qui venait de tomber.
Maitre Arnaud Ouédraogo, l’un des conseils de la défense, n’est pas précis sur
la suite. Selon lui, il s’agira d’abord d’exposer aux clients les tenants et
les aboutissants d’un recours en cassation. C’est aux condamnés de prendre la décision,
précise-t-il. Contrairement à Arnaud Ouédraogo, son confrère maitre Hien Ollo
Larousse lui, s’est voulu on ne peut plus clair : la décision du tribunal
sera attaquée devant la Cour de cassation. Et, estime-t-il, nul doute que la
décision sera cassée.
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