Les exigences du MPP pour le prochain gouvernement
En fin d’année passée, le Président du Faso a annoncé un remaniement ministériel. Mais 5 semaines après
l’annonce, le gouvernement Kaba est toujours aux affaires. Pourquoi
cette attente ?
La
raison est simple : Salif Diallo, surpris par l’annonce, a gentiment
demandé au Président du Faso de sursoir au projet. En tout cas, le patron du parlement ne souhaite pas un remaniement dans l’immédiat. Pour lui, il faut laisser
passer le congrès du MPP prévu pour
mars, avant de renouveler l’équipe gouvernementale.
Le
président semble avoir adhéré à cette idée. L’annonce ayant déjà été faite, le
gouvernement tourne au ralenti. Malgré les nombreux problèmes qui assaillent le
quotidien des Burkinabè, aucune mesure forte. C’est juste l’exécution des
affaires courantes. Le conseil de ministres se résume depuis quelques semaines
à sa simple expression, sans décision importante aucune. A l’évidence, même les
nominations sont décommandées.
Des exigences plus ou moins connues
Si l’on ne connait pas la date du remaniement,
des conditions ont déjà été plus ou moins définies. Des volontés générales se
dégagent au sein du parti. Ainsi, l’on souhaite qu’aucun ministre député ne
quitte le gouvernement. Cela pour ne pas créer des frustrations chez les
suppléants. C’est dire qu’il n’est pas question de voir par exemple le très contesté ministre
de la santé débarqué.
De
même, le parti souhaite que des apparatchiks prennent davantage de place. Des
cadres contestent le fait que beaucoup de ministères sont confiés à des gens
qui n’ont pratiquement jamais milité. D’ailleurs, le poids relatif de l’UNIR/PS
de Bénéwendé ne plait
pas à certains caciques.
Certains
«Rockistes» sont clairs : il
faut expulser quelques « Salifistes ».
Il n’est plus question que le président laisse l’initiative du casting aux
mains de Gorba. Pour ces proches de Roch, c’est cette situation qui explique le
désordre caractérisant le gouvernement Thiéba. « Salif ne doit plus se mêler des affaires du gouvernement »,
indique le fidèle parmi les fidèles de Roch.
Comme
à son habitude, Roch écoute, mais ne dit rien. Il ne prend pas de position, ou
du moins pas ouvertement. Va-t-il céder aux desideratas de ses partisans ?
Difficile de répondre.
Cependant
… quelques certitudes
@siddjetta La question d'un ministère plein de la sécurité sera prise en compte dans la réorganisation gouvernementale #PFdirect— Roch M. C. KABORE (@rochkaborepf) 28 décembre 2016
Déjà,
Tebgueré ne devrait plus avoir la sécurité intérieure, si l’on s’en tient
au propos du président lors de son interview-bilan. De même, le président va
passer la main au niveau de la défense nationale. Outre ces décisions connues
du grand public, les indiscrétions indiquent que le président a déjà tranché sur
certaines questions.
D’abord,
le premier ministre, Paul Kaba Thiéba, sera maintenu. Il devrait rester à son
poste pour les besoins de la mise en place du PNDES et sa loyauté au président
du Faso. En clair, Rosine Sori Coulibaly ne sera pas première ministre. Bien
qu’on lui reconnaisse un grand charisme, elle est dite très influencée par le
président de l’Assemblée nationale. Cela ne plaide pas pour sa promotion au
poste de premier ministre. De plus, quelques affaires plaident en sa défaveur.
L’une
des ministres dont on peut être pratiquement sûr qu’elle ne sera pas dans le
prochain gouvernement, c’est bien la nièce du Naaba.
La
raison est simple : elle n’aurait pas le ‘’niveau pour le job’’. Sa gestion de l’affaire des tablettes sera
l’argument parfait pour l’expulser de l’équipe gouvernementale. Tout comme la nièce
au Naaba, le ministre NTD devrait quitter le gouvernement. Il n’a montré aucun
signe encourageant dans la gestion du département des transports. Pire, il est
englué dans une affaire de milliards
En attendant, les supputations vont bon train et les cours des grands marabouts ne désemplissent pas. Les prétendants luttent pour se positionner. Parmi eux, on peut remarquer cet attaché de presse de l’une de nos plus grandes ambassades. Le mec est tellement à fond qu’on voit clairement son envie de remplacer Rémis Dandjinou à la communication. Comme c’est mon parent, ça ne sortira pas de ma bouche.
D’ici l’annonce du nouveau gouvernement, tout
reste possible, y compris voir Yabsi Yabsi membre du
gouvernement Kaba 2.
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