Voici ce que le secteur des mines apporte au Burkina Faso
Le secrétariat permanent de l’Initiative
pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) était face à la
presse le jeudi 10 mars 2016. L’objectif était de présenter le rapport 2013 sur le secteur minier du Burkina Faso.
Dans la perspective de rendre transparent la gestion des ressources de son
sous-sol, le Burkina a adhéré en 2008 à l’ITIE.
Ainsi, chaque année à travers son secrétariat permanent, l’Initiative
produit un rapport. Ce rapport vise à
permettre à l’Etat de mieux organiser le secteur minier, mais aussi à l’opinion
nationale d'y ‘’ voir clair’’ Finalement le 19 février 2013 le Burkina Faso a
été déclaré pays conforme.
Pour la présente édition un cabinet d’étude londonien a été retenu aux fins de
collecter et d’analyser les données sur le secteur minier du Burkina.
Les données de 2013
Pour l'année 2013, le cabinet chargé d'élaborer le rapport s'est intéressé surtout aux activités de 29 sociétés minières. A elles seules, ces sociétés contribuent pour environ 99,59% de l’apport global des revenus des
mines au budget de l’Etat. Ainsi les 29 sociétés ont apporté
197 984 904 611 F CFA au budget de l’Etat pour l’année 2013.
Part 5 plus importantes sociétés
Sociétés
|
Paiements perçus par l'Etat
|
%
|
IAM GOLD ESSAKANE SA
|
67 226 739
574
|
33%
|
SEMAFO BURKINA FASO
|
36 277 982
543
|
18%
|
SOCIETE DES MINES DE TAPARKO (SOMITA)
|
22 116 790
828
|
11%
|
SOCIETE DES MINES DE BELAHOURO (SMB)
|
18 308 167
306
|
9%
|
BISSA GOLD
|
16 717 028
523
|
8%
|
BURKINA MINING COMPANY (BMC)
|
16 276 521
422
|
8%
|
Autres Sociétés
|
24 329 913
342
|
12%
|
%
|
||
Transferts aux collectivités: Au
cours de la même année, l’Etat a transféré aux plus de 700 millions de F CFA
aux communes et un peu plus de 60
millions aux régions. Comparativement aux chiffres de l’année antérieure, le
transfert de l’Etat aux collectivités est en hausse de plus de 300 millions.
Les payements sociaux : Les mines sont astreintes à la
réalisation de projets de développement dans les localités d’implantation. A ce
titre 2013 a enregistré plus de 2 milliards de F CFA dont près du milliard pour la
société IAM GOLD. La société SEMAFO a été la seule qui a réalisé des
investissements volontaires de nature sociale pour environ 900 millions.
Emplois: Outre le payement des taxes à l’Etat, le rapport ITIE 2013 note que les mines constituent un important vivier d’emplois. Ainsi, 6 des 8 grandes sociétés emploient à
elles seules, 5721 nationaux et 368 non nationaux, et les 21 autres emploient
7215 nationaux et 474 non nationaux. En plus de ces emplois directs des
milliers d’emplois indirects dépendent du secteur des mines.
Permis d’exploitation : Au cours de l’année 2013, il a été
délivré 697 permis de recherche, 13 permis
d’exploitation industrielle, 26 permis d’exploitation artisanale
mécanisée et 161 autorisations d’exploitation artisanale traditionnelle. Sur la
période chacun de ces éléments a connu une variation positive.
Quantité d’or :
dans le rapport 2013 on note une production de 32, 99 tonnes contre 30,17
tonnes soit une hausse de plus de 2 tonnes principalement due à l’entrée en
service d’une mine dans la province du Bam. Toutefois, le montant des
exportations a diminué en raison d’une baisse du prix de la matière sur le
marché international. En effet comparativement à 2012 le prix de l’or a subi
une baisse d’environ 15% au cours de l’année 2013
Contribution à l’économie: Sur
les trois dernières années, le secteur minier n’a cessé de consolider sa
contribution dans la croissance économique du Burkina Faso. Pour 2013, le
secteur a contribué à hauteur de 16,6% dans les revenus de l’Etat et 63,1% dans
les exportations du pays. En terme de PIB, la contribution a été à hauteur de 9,3%
alors que pour l’emploi la contribution est de 0,16%[1].
Autres minerais :
Sur la même période, le rapport signale une production de 44742 tonnes de zinc
dans le Sanguié. Aussi pour cette édition du rapport de l’ITIE, les substances
de carrières ont été prises en compte. Ces substances ont généré plus de 157
millions F CFA pour les caisses de l’Etat. Les exploitations permanentes de
carrières emploient environ un millier de personnes.
Répartition géographique de l'or et des sociétés aurifères
Télécharger le RAPPORT ITIE 2013 ici
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